Parcours Art Contemporain sur le thème Art, Territoire et Mutation
Dans le cadre de la première édition du Parcours Art Contemporain Du 16 novembre au 19 décembre 2018 à la Maison de l’Architecture des Hauts de France à Amiens, 27 élèves de la classe de 4ème 2 du collège Jules VERNE de RIVERY ont participé à l’élaboration d’un projet artistique avec Caroline BIZALION artiste plasticienne de la région Hauts de France.
Lors de sa résidence au Collège de Rivery, Caroline Bizalion a souhaité travailler avec les élèves autour de la question de la Mémoire.
Le terrain d’expérimentation était le quartier environnant et les parcours quotidiens empruntés par les collégiens.
Lors de la première rencontre l’artiste a présenté son travail.
Les élèves ont ensuite dessiné intuitivement des plans du quartier.
Les élèves ont déambulé du collège vers les hortillonnages, en s’attardant sur le relief, et ce que le sol proposait comme élément d’emprunt.
Au cours des rencontres suivantes, la question du geste artistique a été discutée.
L’estampage, en terre crue a été choisi pour réaliser des empreintes de certains morceaux du sol. (La matérialité de l’oeuvre ; la terre crue est malléable, se transforme rapidement, et aspire les marques qu’on lui appose. En choisissant de ne pas la cuire, cela permet d’imaginer que rien n’est figé, et qu’elle peut à nouveau se transformer. )
A partir de patrons de boîte d’archivage, récupérés auprès d’archéologues du CNRS, les élèves ont reproduit le contenant. La question n’était pas de « ranger » les estampages dans la boîte, comme le ferait l’archéologue, mais d’imaginer lui attribuer une autre fonction.
Lors de ce temps de travail, Caroline a souhaité travailler l’installation (l’oeuvre, l’espace, l’auteur, le spectateur). Les collégiens ont proposé ici, un ensemble d’éléments qui retracent l’expérience vécue. Les boîtes, sont proposées fermées, avec l’intention que chacun puisse y projeter son interprétation sur ce qu’elles contiennent.
Caroline BIZALION : « La question du territoire et de ses mutations étant au cœur du parcours, j’ai souhaité participer à l’installation des collégiens. J’ai pu ressentir l’importance des hortillonnages auprès des différents acteurs du territoire que j’ai eu l’occasion de croiser. J’ai constaté que ce patrimoine environnemental naturel est fragile et reste en danger. En prélevant un peu de terre et d’eau, éléments caractéristiques et en mutation, j’ai souhaité à la fois interroger cette question de la sauvegarde d’un patrimoine, échantillonner quelque chose qui est amené à disparaître, mais aussi, en le positionnant en tant que sculpture, au sein d’un espace de monstration, d’exposition, reconsidérer la beauté et la valeur des choses qui nous entourent. »