Douze nouvelles salles au Familistère de GUISE.
avec, entre autres, une installation de Joël Docorroy, au troisième étage.
Le Familistère de Guise, premier musée de l’Aisne avec plus de 54 000 visiteurs annuels, ouvrira dans le pavillon central de nouveaux espaces : l’épicerie "magasin de projections", les salles d’exposition temporaires, l’ "appartement expérimental", les "machines à habiter des XXè et XXIè siècles" et la suite de l’aventure du Familistère (de 1934 à 1968 et après).
Sous une voûte créée dans le pavillon central, " les fabriques de l’utopie" invitent à un voyage dans le monde de l’utopie concrète avec, pour commencer, près de 200 expériences documentées. 1800 m2 d’expositions ont été ainsi ajoutés aux 1600 m2 ouverts en 2010 dans le grand pavillon d’habitation que le public partage avec les résidents. Ces aménagements muséographiques en site habité ont été confiés à l’agence d’architecture de Catherine Frenak et Béatrice Jullien, déjà auteurs de la première phase de travaux. Avec subtilité et audace, les architectes se sont appliquées à "tirer du lieu les règles de sa transformation" pour susciter un dialogue riche et surprenant entre l’architecture du palais, les collections et les parcours des visiteurs et des résidents.
L’APPARTEMENT EXPERIMENTAL
Au deuxième étage du pavillon central a été aménagé un espace d’expositions temporaires particulier : une trame préservée de quatre pièces d’un appartement familistérien. Chaque année un ethnologue, un compositeur ou un designer sonore, un architecte, un ingénieur, un plasticien, un cinéaste, un cinéaste, un danseur, un écrivain...sera invité à investir librement l’espace de l’appartement expérimental sur un thème, évidemment, de "l’habiter ensemble". Il sera accueilli en résidence dans l’un des appartements de séjour réhabilités dans le cadre du projet muséographique.
Proposition N°1 : L’appartement témoin de son temps.
Une installation de JOEL DUCORROY, artiste plaquetitien : mai 2014, février 2015
La première proposition de l’appartement expérimental émane du plasticien Joël Ducorroy, artiste subtilement ironique. Il a choisi de réinstaller au Familistère de Guise son "appartement témoin de son temps" créé en 1992 au Confort Moderne de Poitiers. Avec le matériau de son œuvre, la plaque minéralogique d’immatriculation des véhicules, et par le jeu stimulent de la chose, du mot et de sa représentation, Joël Ducorroy emménage dans un appartement à loyer modéré.
L’ironie légère du dispositif donne à voir, objectivement, "l’intérieur commun".