Guillaume HERBAUT à Chauny.
Après Tergnier, l’exposition " La cité modèle " est maintenant présentée à Chauny,
du 5 janvier au 9 Février 2017.
Vernissage le vendredi 13 à 18 heures.
Vernissage le vendredi 13 à 18 heures.
« Tergnier, la ville des cheminots. Raoul Dautry, ingénieur de la Compagnie du chemin de fer du Nord, avait construit après la Première Guerre mondiale une cité ouvrière pour les employés de la société. Une cité qui se voulait emblématique, un modèle d’architecture mais aussi de vie. Les logements étaient attribués selon la taille des familles et non selon le poste hiérarchique. Chaque pavillon possédait un jardin. « Tout ce qui aurait pu rappeler l’ancien coron a été banni ». Toutes les infrastructures étaient pensées pour créer un esprit de corps tourné vers l’entreprise. Les plans de la cité-jardin avaient été tracés en s’inspirant de la forme des roues de locomotive. Tergnier était un symbole de la société cheminote idéale. La vie était rythmée par le bruit des trains arrivant au dépôt ou au centre de triage, par les sonneries appelant les cheminots au travail. Après 1945, la cité-jardin, aux deux-tiers détruite par les bombardements américains, est reconstruite différemment. L’esprit de l’époque a changé. L’habitat pavillonnaire est abandonné, faisant place à de petits logements collectifs influencés par l’architecture de Le Corbusier.
Tergnier compte aujourd’hui 15 000 habitants. La ville est touchée de plein fouet par la crise économique. Les ateliers de la SNCF qui faisaient travailler 4 000 cheminots ne comptent plus que 600 employés, et les entreprises alentour ont peu à peu fermé. La cité-jardin n’est plus habitée uniquement par des agents SNCF. Pourtant l’esprit cheminot, celui de la solidarité et de l’entraide, résiste à la grisaille générale. »
Texte extrait du site officiel de Diaphane, pôle photographique en Picardie.
Biographie
Guillaume Herbaut est un des fondateurs, en 1995, du collectif de photographes L’œil Public, qui privilégie les reportages sociaux et politiques. Ces préoccupations sont au centre de sujets remarqués comme " Vie de flic ", " Voyage au cœur de l’extrême droite en France ", " les petits soldats de Souvorov " (l’embrigadement d’enfants dans l’armée en Biélorussie). En 2001, Guillaume Herbaut a renoncé à ces reportages en noir et blanc, qui l’inscrivait dans la tradition du photojournalisme d’auteur à la française. Pour mieux traduire ses préoccupations pour des territoires marqués par l’Histoire, il a adopté un style documentaire plus contemplatif. S’appuyant sur des couleurs signifiantes, il met en avant d’un côté des portraits et de l’autre leur cadre de vie afin d’approcher au mieux une situation dramatique et invisible. Depuis 2001, Guillaume Herbaut a réalisé des séries photographiques liées entre elles " par quelque chose d’indicible et pourtant de concret. Elles se déroulent dans des lieux très particuliers où tout ne sera plus jamais comme avant ". " Tchernobylsty ", qui a reçu le prix Kodak de la critique en 2001, montre la douleur des gens qui vivaient à côté de Tchernobyl, le 26 avril 1986, jour de l’explosion nucléaire. " Slavoutich ", réalisée en 2002, porte le nom d’une ville empoisonnée d’Ukraine, construite pour reloger les gens de Tchernobyl. Vient ensuite son travail sur la ville de Shkodra, en Albanie, où nombres de familles sont décimées ou vivent dans la peur à cause d’un code d’honneur ancestral qui prône la vengeance de sang.
La série intitulée " Oswiecim ", présentée au TRI POSTAL, à Lille, porte le nom de la ville de Pologne où l’Allemagne nazie a implanté le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz. Guillaume Herbaut apporte ces précisions : " Entre 1940 et 1945, ici, plus de 900 000 personnes ont été exterminées. Avant la guerre, la ville comptait 12 000 habitants dont 7 000 étaient de confession juive. Soit 60 % de la population. Elle possédait 13 synagogues. A la fin de la guerre, seuls 70 juifs sont revenus dans la ville. Aujourd’hui, Oswiecim compte 48 000 habitants. Le dernier juif est mort en 2000. Il ne reste qu’une synagogue, dans laquelle il n’y a plus d’office religieux. "
Prix Lucien Hervé en 2004, il continue à révéler les drames invisibles. Ses œuvres ont été exposées à Visa pour l’image en 2004, au Jeu de paume en 2005, à la maison rouge , Foto España en 2007, à la galerie Silverstein à NY en 2008, Au Carré de Baudoin LEBON. En 2009, il obtient le 2eme prix dans la categorie « contemporary issue » au World Press Photo.
Guillaume Herbaut a aussi dernièrement relaté les événements liés à l’Ukraine.(de Maïdan au Donbass 2013 1014 Visa d’or en 2014.)
Il est représenté par la galerie Paul Freches et vient de rejoindre l’agence INSTITUTE.
Galartco, Galerie d’art contemporain du collège Jacques Cartier
60 rue Ernest Renan
02 300 CHAUNY
Tel : 03 23 39 95 95
mail : galartco gmail.com