TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR LA CLASSE PRÉPARATOIRE AUX ÉTUDES SUPÉRIEURES-CLASSE D’APPROFONDISSEMENT EN ARTS PLASTIQUES (CPES-CAAP)
Depuis septembre 2020, le lycée Louis THUILLIER à Amiens accueille une classe préparatoire aux études supérieures- classe d’approfondissement en arts plastiques (la CPES-CAAP). Il en existe une douzaine en France.
Afin de bien cerner les objectifs de cette formation et la manière de constituer un dossier de candidature pour la rentrée de septembre 2025 à déposer dans Parcoursup, un document a été conçu autour des éléments-clés sur lesquels porter son attention. Cet outil synthétique est également imprimable sur un format A3 pour être affiché, il peut être transmis à tous les élèves et professeurs intéressés.
Des exemples variés de réflexions et de productions réalisées par les étudiants ponctuent ici cette ressource et constituent un éclairage supplémentaire sur les enjeux à saisir.
Deux Portes Ouvertes « spéciales classes préparatoires » sont organisées au lycée Louis THUILLIER à Amiens, venez rencontrer l’équipe pédagogique et les étudiants en salle B04 :
- le samedi 1er février 2025 de 08h30 à 13h00 ;
- le samedi 1er mars 2025 de 08h30 à 13h00.
Un seul lycée propose cette formation dans la région académique des Hauts-de-France :
lycée Louis THUILLIER
70 boulevard de Saint-Quentin
80 090 AMIENS
contact : ce.0800009a ac-amiens.fr
24 places disponibles - possibilité d’accueil en internat étudiant
À QUI S’ADRESSE LA CPES-CAAP ?
La CPES-CAAP s’adresse à tous ceux ayant obtenu un baccalauréat général, technologique ou professionnel, ayant suivi ou non un enseignement artistique, qui ont le projet d’entrer dans une école d’art (Beaux-Arts, Arts Décoratifs, École Supérieure d’Art et de Design, architecture, restauration d’art, illustration, animation, photographie, scénographie, formations professionnalisantes en ingénieries culturelles, École du Louvre …).
La CPES-CAAP est une formation publique et gratuite d’une année qui dépend du Ministère de l’Education Nationale, permettant d’enrichir et de consolider ses acquis dans la pratique artistique, la culture artistique et la culture générale, afin d’être le mieux préparé possible à passer les concours sélectifs d’entrée aux écoles d’art.
C’est un accompagnement intensif privilégié, qui donne droit à l’équivalence d’une Licence 1 - Mention arts plastiques option histoire de l’art à l’UFR des Arts de l’Université de Picardie Jules VERNE à Amiens, si tous les objectifs visés ont été atteints pendant l’année (validation des crédits : 60 ECTS). Dans ces conditions, l’étudiant ayant validé son année universitaire pourra, s’il le souhaite, intégrer l’année suivante une mention de Licence : L2 arts plastiques ou L2 histoire de l’art.
NOS RÉUSSITES AUX CONCOURS D’ENTRÉE :
Tous les étudiants ne passent pas les mêmes concours, puisque chacun d’entre eux vise des domaines artistiques différents. L’objectif est de les préparer aux spécificités des écoles ciblées.
- Duperré - Paris
- EESI – Poitiers
- ENI – Avignon
- ENSA – Dijon
- ENSA - Rouen
- ENSAD – Paris
- ENSAPC - Paris-Cergy
- ENSBA – Paris
- ESA – Tourcoing
- ESAA – Avignon
- ESAAT – Roubaix
- ESAC – Cambrai
- ESACM - Clermont-Ferrand
- ESAD – Amiens
- ESAD – Reims
- ESADHAR – Rouen
- ESAL – Epinal
- ESAM – Caen
- ESIS – Paris
- Estienne – Paris
- HEAR - Strasbourg/Mulhouse
- ISBA – Besançon
- LISAA – Paris
- Marie Curie – Marseille
- Saint-Luc – Tournai
- Waide Somme - Amiens
ÊTRE ÉTUDIANT EN CPES-CAAP, C’EST DONC S’ENGAGER AVEC MOTIVATION À :
- expérimenter des pratiques plastiques diverses, en se confrontant aux problématiques contemporaines ;
- faire évoluer sa démarche artistique personnelle avec sa mise en espace (en dépassant une approche scolaire) dans une autonomie progressive (gestion du matériel et du temps) ;
- partager les intentions qui fondent sa pratique au-delà de la maitrise technique, à les questionner et à les argumenter ;
- se nourrir de l’art d’hier et d’aujourd’hui en articulant des savoirs interdisciplinaires (lectures d’ouvrages divers et de magazines d’art, recherches) ;
- rédiger des écrits multiples et prendre régulièrement la parole devant un public, en français et en anglais ;
- s’ouvrir aux avis extérieurs, interagir avec l’équipe pédagogique, les artistes intervenants et le groupe ;
- faire preuve d’exigence avec soi-même et se dépasser (aucun absentéisme, prises d’initiatives) ;
- s’épanouir dans un rythme de travail soutenu en classe et à la maison dans le but de présenter plusieurs concours dans toute la France (et même à l’étranger) …
QUI SONT NOS INTERVENANTS ?
Tous les modules (pratique et culture) sont obligatoires et tournés vers les questionnements sur le fait artistique. Outre l’équipe des professeurs spécialistes, des artistes associés à des professionnels de l’art et de la culture interviennent en CPES-CAAP pour partager leur parcours et leur savoir-faire lors de masterclass et de workshops intégrés à la formation. Renouvelés chaque année pour varier les approches, ils font ainsi bénéficier les étudiants de leurs expériences concrètes en tant que concepteurs de portfolios et souvent jury de concours dans les écoles supérieures d’art.
- Elsa ABDERHAMANI : a étudié la communication visuelle à l’ESAA Duperré, puis a suivi un cursus de philosophie à l’Université de Paris 10 et s’est tournée vers les arts plastiques à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy. Elle enseigne la littérature graphique et la bande-dessinée à l’EESI de Poitiers, elle publie dans la revue de bande dessinée politique Bien, monsieur, où elle interroge les notions d’enracinement, d’engagement et d’appropriation d’un territoire.
- Emmanuel BÉRANGER : commence des études d’arts appliqués, pour ensuite se diriger vers les arts plastiques à l’EESI où il obtient un DNSEP. Sa pratique plastique se construit en regard de son parcours sportif par le biais de performances, où il questionne son rapport au corps et à ses traces : https://www.emmanuel-beranger.com/
- Loup BLASTER (Louise DRUELLE) : diplômée de l’ESAAT de Roubaix, elle décloisonne les formes d’art, de l’illustration au VJing. Elle s’engage dans de nombreuses causes, dont celle de l’accueil des migrants à Calais : https://loupblaster.art/work
- Frédéric BOUCHER : diplômé de l’Ecole Nationale de la Photographie d’Arles, il fonde le pôle photographique des Hauts-de-France Diaphane en 1991, qui a pour but de développer une politique de diffusion de la photographie en région à travers des expositions, des résidences et des publications. Il mène une démarche d’éducation à l’image à travers la photographie avec le festival Les Photaumnales et la biennale Usimages dédiée à la photographie industrielle : https://www.diaphane.org/
- Nicolas BOULO : infographiste diplômé de l’école d’animation Waide Somme à Amiens, il se spécialise dans la modélisation 3D en free-lance.
- Alexandra ÉPÉE : scénographe designer artisan, diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, elle crée des espaces et des objets modulables qui favorisent l’harmonie et la qualité des interactions, façonnant les expériences collectives et individuelles. Elle allie l’univers de la maroquinerie à celui de la lumière : https://lule-studio.com/
- Gabriel FOLLI : diplômé d’un Master Arts Théories et Pratiques artistiques à l’université, il entreprend un parcours en centres d’art et en galeries à Paris (salon Drawing Now Art Fair), Lille, Bruxelles et dans plusieurs résidences. Ses dessins au fusain sont présents dans les collections du Frac Fond Régional d’Art Contemporain Picardie : https://gabrielfolli.tumblr.com/
- Clément FOURMENT : plasticien diplômé de l’EPSAA, il reçoit le premier prix de dessin Pierre David-Weil en 2018 pour Persée et a adhéré à plusieurs résidences artistiques, dont la Casa de Velázquez à Madrid en 2019-20 : https://clementfourment.com/
- Vergine KEATON : scénariste, réalisatrice de films d’animation et plasticienne, enseigne à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Paris. Ses films Je criais contre la vie et Pour elle sont présentés à de nombreux festivals (Cannes, Berlin). Elle crée des installations multi écrans pour la mise en espace de ses films : https://www.verginekeaton.net/
- Stéphanie LACOMBE : diplômée de l’Ecole Nationale des Arts décoratifs de Paris, son langage photographique se rapproche du documentaire faisant dialoguer textes et images. Ses séries sont une exploration de la vie quotidienne des classes populaires sur des thèmes aussi élémentaires que se loger, se déplacer, consommer, se divertir et se nourrir. Elle enseigne la théorie de la photo à l’Ecole du Louvre : https://lacombestephanie91e7.myportfolio.com/
- Réjane LHOTE : diplômée de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Paris, elle révèle le rôle du carnet de croquis dans le passage de l’idée à la réalisation de dessins muraux. Elle interroge la topographie des lieux et l’architecture comme articulation fluide de lieux et d’espaces pour en révéler la charge émotionnelle. La Bonne Distance est un dessin mural commandé par la Maison de la Culture d’Amiens en 2022 : http://www.rejanelhote.fr/
- Stéphanie MANCY : diplômée des Beaux-Arts de Rennes, elle est en résidence à la Casa de Velázquez en 2022-23 pour développer un projet sur la matière du papier comme mémoire. Elle réalise un projet in situ avec le Musée de Picardie, sa pratique explore le dessin par le biais de différentes formes qui dialoguent avec l’art imprimé, l’installation, l’action performative et l’édition : https://www.stephanie-mansy.fr/
- Anna Katharina SCHEIDEGGER : a étudié à l’École Nationale des Arts Décoratifs de Paris et au Fresnoy-Studio national des arts contemporains à Tourcoing. Elle a participé́ à de nombreuses résidences d’artistes en France et à l’étranger, dont la Casa de Velázquez à Madrid. Des thématiques sociales ancrées dans le présent et l’intime constituent des points clés développés tout au long de ses productions photographiques, cinématographiques, performatives, tridimensionnelles : https://www.annakatharina.org/
- Luc SERREBOUBÉE : après un diplôme en génie mécanique et une licence professionnelle en éco-conception de produit industriel à Toulouse, il diversifie sa pratique par une activité de designer produit en freelance. Il collabore avec des maisons de luxe comme Hermes et co-fonde la marque d’édition d’objets souvenir DÉJÀ-VU Paris qui s’intéresse à la question de la transmission du patrimoine culturel et industriel à travers l’objet.
- Frédéric STUCIN : diplômé de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg et de l’École Nationale Supérieure Louis Lumière, il réalise des portraits et des reportages pour la presse, collaborant notamment avec Libération, Le Monde, Le Figaro magazine, L’Équipe magazine. L’ouvrage Les Interstices restitue son travail mené au sein du service psychiatrique de l’hôpital de Niort : http://www.fredericstucin.com/
- Studio DUNGEON & Design (Jonas HEJDUK et Pauline RIP) : designers diplômés du programme de licence DesignLAB de la Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam : https://studiopaulinerip.com/About-1
- Patrick TOURNEBOEUF : photographe, il s’intéresse à l’espace urbain et aux lieux communs qui lui sont attachés, à la fixation des stigmates de l’Histoire. En 1991, il co-fonde Tendance Floue, un collectif de seize photographes français, primé internationalement pour des réalisations à la croisée du social, du documentaire, du culturel et de l’artistique : http://tendancefloue.net/patricktourneboeuf/series/airterre/focus/
- Nicolas TOURTE : diplômé de l’ESAD de Valenciennes, il se focalise sur la notion de cycle et entretient un lien fort avec l’architecture. Les sciences du vivant le guident dans ses recherches, qu’il questionne avec humour, en créant des situations entre le réel et le virtuel. En 2018, il est invité à la Biennale de Taiwan, ses dessins ont intégré les collections du FRAC Picardie : https://www.nicolastourte.net/
COMMENT S’INSCRIRE À LA CPES-CAAP DU LYCÉE THUILLIER À AMIENS POUR LA RENTRÉE DE SEPTEMBRE 2025 ?
Un dossier de candidature doit être déposé dans Parcoursup avec obligatoirement :
- un portfolio lisible de 7 productions maximum artistiques personnelles (sélection de créations bidimensionnelles et/ou tridimensionnelles et/ou numériques …) accompagnées à la fin d’un texte court mettant en valeur sa démarche artistique réunis dans un seul document (de 7 pages) au format A4 en PDF ;
- une lettre de motivation rédigée avec soin, faisant apparaître les éventuels enseignements artistiques suivis par le candidat, l’émergence d’une pratique personnelle, ses centres d’intérêt culturels et artistiques, ses rencontres stimulantes avec l’art et son intérêt à envisager une telle classe préparatoire dans la perspective de ses futurs projets d’orientation artistique ;
- les résultats des épreuves anticipées au baccalauréat ;
- les bulletins scolaires des classes de première et de terminale.
Savoir lire les consignes et appliquer de ce qui est demandé pour constituer son dossier est déjà un critère de repère. Après une sélection des meilleurs dossiers par l’équipe pédagogique, un entretien de 15 minutes est ensuite organisé pour évaluer les capacités des candidats retenus à s’investir dans la CPES-CAAP du lycée Louis THUILLIER. Les candidats devront se conformer aux indications données au fur et à mesure dans Parcoursup.
Le jury, constitué des professeurs enseignant en CPES-CAAP, a recours au traitement algorithmique de Parcoursup permettant de calculer automatiquement les résultats des candidats, mais il ne substitue pas en aucun cas à lui. Tous les commentaires des bulletins et les données du dossier sont analysés une à une pour apprécier les mérites des candidatures. Ne pas avoir suivi la spécialité arts plastiques au lycée n’est pas un critère éliminatoire pour rentrer en CPES-CAAP. Les élèves scolarisés au lycée THUILLIER ne bénéficient pas d’un traitement de faveur dans le recrutement.
QUELQUES CONSEILS POUR VALORISER SA CANDIDATURE EN CPES-CAAP AU LYCEE THUILLIER
- Différencier les spécificités des cursus d’orientation vers la voie artistique : l’entrée à l’université ne nécessitant pas de passer par une classe préparatoire, la priorité est donnée aux candidats qui visent des écoles supérieures d’art, puisqu’ils s’engagent à affronter des épreuves de concours.
- Connaitre précisément les modules d’enseignement de la CPES-CAAP d’Amiens, car toutes les CPES-CAAP de France n’ont pas les mêmes contenus pédagogiques.
- Distinguer le domaine des arts plastiques de celui des arts appliqués, les enseignements dispensés durant une année de CPES-CAAP sont axés sur les arts plastiques. Ainsi, pour entrer en DNMADE, il n’est pas nécessaire de passer par une CPES-CAAP, mais cela peut être envisagé comme une ouverture complémentaire à des pratiques et des problématiques contemporaines.
- Lire régulièrement des magazines d’art, voir des spectacles, visiter des expositions, développer une pratique de carnets de croquis, se confronter à divers matériaux de création … Faites part de toutes ces expériences personnelles dans votre lettre de motivation en montrant les habitudes de travail que vous avez déjà prises et les liens que vous entretenez avec l’art au-delà d’un simple loisir. Il ne faut pas attendre d’être étudiant(e) en CPES-CAAP pour s’intéresser à l’art de manière approfondie. La classe préparatoire nécessite un engagement intellectuel à différencier de la pratique de loisirs créatifs.
- Exprimez clairement dans votre lettre de motivation quel est votre projet d’orientation, quels concours vous visez et pourquoi vous souhaitez rentrer en CPES-CAAP. La manière de vous projeter dans une telle classe est un élément déterminant, développez avec sincérité le rôle que vous aurez au sein du groupe.
- Construire un portfolio nécessite de faire un choix pertinent de 7 productions personnelles qui révèlent ce sur quoi vous vous questionnez (pas obligatoirement autour de la même thématique) et qui montrent une singularité. Ainsi, la pratique de recopies de modèles issus, par exemple, des univers manga ou Disney n’est pas ce qui est attendu. Respecter la contrainte de 7 productions artistiques est fondamental pour ne pas être éliminé d’emblée, n’oubliez pas de les accompagner d’un cartel précisant les matériaux et les supports utilisés ainsi que les formats. Des liens cliquables renvoyant à des images animées peuvent être insérés. Les mises en espace de vos productions sont les bienvenues, mais attention au cadrage de vos photographies, des éléments extérieurs inappropriés ne doivent pas parasiter le regard ... Dans Parcoursup, joignez votre portfolio au format A4 en PDF en le nommant de cette manière : NOM-Prénom.pdf (vérifier l’accès des éventuels liens vidéo). Faire un portfolio cohérent et attractif prend du temps, il est important d’y consacrer de l’attention pour soigner la mise en page et l’orthographe.