jeudi, 12 novembre 2020
http://arts-plastiques.ac-amiens.fr/608-reperes-pour-une-evaluation-au-fil-de-l-eau.html
Dans une séquence de cours, le professeur fixe des objectifs d’apprentissage que les élèves seront amenés à atteindre par l’articulation entre la pratique et la théorie.
Ces objectifs visés permettront aux élèves de mobiliser et acquérir des compétences des trois composantes : plasticiennes, théoriques et culturelles.
Or, comme le définit Xavier Roegiers : « La compétence est la possibilité, pour un individu, de mobiliser de manière intériorisée un ensemble intégré de ressources en vue de résoudre une famille de situations problèmes ». (Xavier Roegiers, Une pédagogie de l’intégration. Compétences et intégration des acquis dans l’enseignement, 2000, Bruxelles : De Boeck, p.66-67.)
La question de l’évaluation, levier pour l’apprentissage, ne pouvant se résoudre à une unique étape sommative, il est important de se questionner sur les modalités que pourrait prendre l’évaluation formative tout au long de la séquence et du parcours de formation de l’élève.
La compétence se construisant de manière « intériorisée » :
Ces questionnements sont nécessaires pour générer les conditions qui permettront à l’élève de s’engager dans une phase de métacognition. Cette phase permet de « penser sa pensée » dans l’acte de faire. Ainsi, cette facilitation du recul réflexif favorise le repérage des notions en jeu dans leur travail, pour le comprendre et le nourrir, l’analyser et l’expliquer.
A partir des expériences menées lors des formations sur deux bassins de l’académie en 2019-2020, voici quelques modalités de mise en place de l’évaluation « au fil de l’eau » au sein d’une séquence d’arts plastiques.
En quoi cette méthode participe de l’évaluation ? De quel type d’évaluation parle-t-on ? Comment l’élève en prend-il conscience ?
Au-delà des arts plastiques, dans le cadre de définitions courantes de l’évaluation, il convient de rappeler qu’évaluer c’est :
L’évaluation « au fil de l’eau » est à penser dès le début de la séance ou séquence et non plus uniquement à la fin de cette dernière.
Comment privilégier une évaluation formative au fil des séances ?
Exemples de productions des stagiaires :
Règle 1 : étiquettes cachées et dévoilées
Cela permet une évaluation individuelle et introduit un choix de l’élève.
Règle 2 : étiquettes tirées au sort
Règle 3 : étiquettes différenciées
La verbalisation est l’explicitation de la pratique. Elle est l’art de rendre compatibles l’expression personnelle et les apprentissages.
Comment cerner les questions directement liées au problème posé ?
Comment prendre en compte le questionnement personnel de l’élève ?
Comment éviter l’écueil du « glissement » en s’éloignant alors du problème soulevé par la situation ?
Quelle posture d’enseignant adopter pour éviter cet écueil ?
La référence peut prendre diverses formes et arriver à différents moments (début, pendant ou à la fin) de la séance / séquence selon ce que l’on veut faire surgir. La référence joue ainsi un rôle actif dans le processus de l’évaluation formative, puisqu’elle accompagne les questionnements de l’élève à l’aune de sa pratique.
Elle peut prendre diverses formes :
La référence peut également devenir l’incitation de la séquence comme lors de la journée de formation avec l’œuvre d’Edith Dekyndt, A is hotter than B (A est plus chaud que B), 2005, vidéo, 9 minutes.
Pendant la pratique, l’enseignant fait une vidéo de l’élève à plusieurs étapes d’avancement de sa réalisation.
Cela permet à la fin de la séance de revenir sur le processus de création et de comprendre les choix de l’élève (ses hésitations, ses prises de décision, ses remises en question, …).
Document distribué au début de la séance sur lequel l’élève peut garder trace des échanges avec le professeur et ainsi avoir un support lors de la verbalisation pour questionner sa pratique, les notions et adjectifs associés avec des démarches d’artiste.
C’est un gabarit que l’élève aurait à sa disposition dans la salle et qu’il pourrait utiliser lors de la verbalisation ou lors d’un retour réflexif à l’écrit, cela lui permettrait de choisir parmi certaines propositions des notions, adjectifs, verbes d’action en lien avec son travail.
Les disques respecteraient un code couleur précis pour une meilleure intégration des éléments.
« La coopération entre pairs se définit comme l’ensemble des situations où des personnes produisent ou apprennent à plusieurs. Elles agissent ensemble. La coopération, au-delà de la coordination et de la collaboration, correspond au niveau le plus étroit du faire à plusieurs, dans lequel les partenaires sont mutuellement dépendants, avec qui il est nécessaire de s’associer.
Plus précisément, la coopération est entendue comme ce qui découle des pratiques d’aide, d’entraide, de tutorat et de travail en groupe. » (Sylvain Connac, La coopération entre élèves, 2017)
Différencier les OBJECTIFS (amener l’élève à …) et les COMPETENCES (l’élève est capable de …)
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