jeudi, 18 juin 2015
http://arts-plastiques.ac-amiens.fr/296-philippe-meirieu-l-ecole-une-contre-societe-lettre-ouverte.html
Un beau moment de discussion et de réflexion sur l’Ecole de Philippe MEIRIEU en réaction à un article de Régis DEBRAY publié dans Marianne.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/06/12062015Article635696910344503176.aspx
Dans un dossier que lui consacre l’hebdomadaire Marianne (n°946 – 5 au 11 juin 2015), Régis Debray, au cours d’un long entretien, aborde brièvement la question de l’École dont on sait à quel point elle lui tient à cœur. Pour avoir eu la chance d’échanger et de travailler à plusieurs prises avec Régis Debray (1), je sais que, loin des caricatures de certains publicistes, il manifeste, sur les problèmes scolaires, une salutaire exigence. Sans renoncer aux principes fondateurs auxquels il est attaché, il reste attentif à ce qui se joue dans l’entreprise pédagogique, pas si éloignée que cela, dans le fond, de la « médiologie » qu’il a créée et qui, en faisant travailler diverses spécialités sur l’impact et les enjeux de l’émergence des objets techniques dans les phénomènes culturels et civilisationnels, rejoint la « posture matérialiste » en pédagogie que promouvait Célestin Freinet et que développe aujourd’hui, par exemple, la « pédagogie institutionnelle ». Par ailleurs, j’ai toujours vu en Régis Debray un homme passionné et rigoureux à la fois, assumant, avec un rare courage, des positions souvent « marginales », et doté d’une curiosité d’esprit qui lui donne une extraordinaire aptitude à l’observation et au dialogue. J’ai toujours trouvé également, dans ses ouvrages, des bonheurs de lecture exceptionnels, tant il est capable de forger les formules qui donnent prise à l’intelligence et suscitent la pensée (2)… Aussi avais-je été un peu déçu de certaines de ses affirmations que j’avais trouvées par trop rapides lorsqu’il avait été invité, un matin, sur France Inter et s’était exprimé sur la « réforme du collège ». Mais il avait, pourtant, à cette occasion, repris une thèse qui lui est chère et qu’il formule à nouveau dans Marianne sur « l’École comme contre-société ». C’est cette thèse que je voudrais modestement discuter ici.
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